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Avant, pour connaître le sexe d’une personne, on pensait qu’il suffisait de regarder entre ses jambes. 2 formes possibles = 2 sexes = femelle/mâle = c’est simple ! Mais que faire lorsqu’un bébé naissait avec des organes génitaux externes de formes intermédiaires entre les formes femelles et mâles ? L’opérer, pour que ses organes génitaux ressemblent plus à ceux d’une fille, ou d’un garçon, sans lui demander son avis ? Ces pratiques ont fait et font encore mal à de nombreuses personnes et font l’objet d’études et de débats.

Le sexe ne se résume pas à l’apparence des organes génitaux, il est constitué de plusieurs niveaux, dont la plupart ne sont pas visibles sur le corps nu (les organes génitaux internes, les ovaires ou les testicules, les hormones sexuelles, les chromosomes ou encore les gènes). Dans la population humaine, chacun de ces éléments comporte plus de deux variantes. Une vision binaire (femelle/mâle) est donc réductrice et dépassée. Certes, l’humain est une espèce animale qui se reproduit de façon sexuée, via la rencontre de deux cellules sexuelles différentes: un ovule et un spermatozoïde. Mais être un garçon ou une fille est surtout intimement lié à la manière de ressentir son genre (identité de genre) et de l’exprimer, par la gestuelle ou l’habillement (expression de genre).

L’identité de genre est souvent en accord avec le sexe légal assigné à la naissance, mais pas toujours. Il y a donc d’infinies manières, personnelles et collectives, de se ressentir fille ou garçon, ou tantôt l’un ou tantôt l’autre, ou aucun des deux. C’est pour cela qu’aujourd’hui on parle du continuum des sexes et du genre. Sans oublier les orientations sexuelles et affectives, qui peuvent varier entre les individus et au cours de la vie.

Nous allons parler ici du sexe biologique, dont la complexité est rarement abordée. Découvrons ensemble ses multiples niveaux et ses variations.